Bien qu'il y ait une quantité d'oxygène suffisante dans l'air que nous respirons, nous sommes tous en sous-oxygénation - ou hypoxie. Face à ce constat, il est important de s'interroger sur son origine, ses causes et ses conséquences et de trouver des solutions contre la sous-oxygénation et rester en bonne santé.

La sous-oxygénation, c’est quoi ?

L'hypoxie est définie comme une réduction de l'apport en oxygène au niveau des tissus, tandis que l'hypoxémie est une diminution de la concentration d’oxygène dans le sang. Une hypoxie est la conséquence d’une hypoxémie. Elle survient lorsque l’apport en oxygène est trop faible par rapport au besoin cellulaire. Même si l'oxygène est en quantité suffisante dans l’air et même si l’organisme compense un manque par une respiration plus ample ou plus rapide, l’organisme ne l’assimile plus correctement.

C’est ce qui se passe dans de nombreuses situations.

>Pollution atmosphérique
Les polluants tapissent les voies respiratoires et freinent les échanges gazeux. D'autres, comme le monoxyde de carbone, prennent la place de l’oxygène sur l’hémoglobine.

> Maladie
De nombreuses pathologies sont source d’hypoxie, notamment les maladies respiratoires et circulatoires.

> Stress
Le stress augmente considérablement le besoin en oxygène des tissus. La respiration s'accélère en même temps qu'il y a une production accrue de radicaux libres en excès qui empêche l'organisme de s'adapter à la situation et débouche finalement sur une hypoxie.

> Exercice physique intense
L’organisme ne peut plus faire face à la demande énergétique.

> Sédentarité
Le mouvement accélère la circulation sanguine et permet de meilleurs échanges gazeux. Le manque d'oxygène tissulaire est lié à la sédentarité.

> Vieillissement
Tout au long de la vie, la capacité globale de l'organisme à utiliser l'oxygène apporté par la respiration diminue. Les métabolismes sont ralentis et les mitochondries fonctionnent moins bien.

> Altitude
En altitude l'air est raréfié en oxygène. Pour pallier ce manque, l'organisme fabrique plus de globules rouges. Cependant cette adaptation prend du temps et n'est pas évidente pour tous les organismes.

De plus, l’hémoglobine ne cède l’oxygène aux cellules que sous certaines conditions de température, d’acidité ou de taux de gaz carbonique dans l’air : il suffit qu’il dépasse 0,06 % pour entraîner une hypoxie. Or, c’est presque toujours le cas en ville où ce taux oscille entre 0,09 et 0,14 %.

Quels sont les dangers de la sous-oxygénation cellulaire ?

Les conséquences d'un manque d'oxygène sont multiples. En voici quelques-unes :

> Altération du métabolisme
Le déficit d’oxygène provoque un ralentissement de la production d’énergie dans la cellule. Résultat : les réactions biochimiques d’assimilation des nutriments sont incomplètes, les déchets s’accumulent et intoxiquent progressivement l’organisme.

> Excès de radicaux libres
La mitochondrie ne fonctionne plus correctement et les métabolismes sont ralentis. L’organisme fabrique des radicaux libres en excès (stress oxydant). En outre l’hypoxie entraînant une dégradation des systèmes de défenses anti radicalaires : c’est un double stress pour la cellule.

> Impact sur le système nerveux
Le cerveau et le système nerveux central sont les plus gros consommateurs d’oxygène et donc les premiers touchés (le cerveau représente environ 2 % du poids total d'un homme, mais consomme 20 % de l'énergie totale). D’où le déclenchement de signaux d’alarme, en cas d’hypoxie cérébrale : fatigue chronique, nervosité, défaillance de la mémoire…

L’hypoxie conduit-elle à la maladie ?

Tout dépend de l’intensité de l’hypoxie et de sa durée.

Lorsqu’elle perdure, la plupart des fonctions corporelles est perturbée et la maladie s’installe. La perte de vitalité ouvre la voie à l’apparition de pathologies telles que troubles cardiaques et circulatoires, hépatites chroniques, athérosclérose, voire de maladies plus graves comme le cancer et autres pathologies dégénératives. S'installe alors un véritable cercle vicieux.

Quelles sont les conséquences d’un excès d’oxygène ?

Dans la nature, qui tend toujours à l’équilibre, l’excès est aussi néfaste que le manque.

Si on augmente la quantité d’oxygène inspiré, cela conduit dans la durée à une hyper-oxygénation (ou hyperoxie). À long terme, elle aussi a des effets délétères sur la santé, notamment via la formation excessive de radicaux libres, à l’origine de dommages cellulaires et d’inflammation. L’administration d’oxygène pur est réservée à des usages médicaux spécifiques.

Hypoxie/hyperoxie, comment trouver un équilibre ?

Tant l'hypoxie que l'hyperoxie peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé. Il est important de trouver un équilibre pour assurer une oxygénation optimale et maintenir un bon fonctionnement de l'organisme. Cet équilibre passe par une bonne maitrise de sa respiration, un mode de vie sain et l'adoption d'une méthode d'oxygénation naturelle.

Focus pollution

L’OMS reconnaît que la pollution de l’air est un facteur de risque critique pour les maladies non transmissibles causant,
selon les estimations, 24 % des décès d’adultes imputables à des cardiopathies,
25 % des décès imputables aux accidents vasculaires cérébraux, 43 % des décès imputables à la bronchopneumopathie chronique obstructive
et 29 % des décès imputables au cancer du poumon.
(OMS : Respire la vie – la pollution de l’air affecte notre santé)

Les polluants ont une grande affinité avec l'hémoglobine, ils pénètrent rapidement dans l'organisme et prennent la place de l'oxygène sur la cellule. Cela induit l'hypoxie.